Publié le 26 octobre 2009

EDITORIAL DE LA COMMISSION DE PREMIERE INSTANCE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE

Par le Dr Marc Fortier Beaulieu
Président de la Commission Disciplinaire de 1ère Instance de Lutte contre le Dopage.



Nous assistons cette année à une multiplication des contrôles positifs aux corticoïdes dans des contextes à chaque fois semblables.
Les situations sanctionnées associent la présence de pathologies chroniques pouvant exceptionnellement justifier la prise de corticoïdes mais dans des situations contre indiquant la pratique sportive, à une automédication (prise du produit sans avis médical), et de la part des personnes sanctionnées à une incompréhension devant la sévérité des sanctions doublée d'un profond abattement devant la publication légalement obligatoire de ces sanctions. Il convient de rappeler un certain nombre de faits très importants car l'attitude des sportifs devant la prise de cortisone est tout à fait déraisonnable.

1- les corticoïdes par voie générale (comprimés, piqûres) sont formellement interdits et les AUT pour leur utilisation sont en général refusées.
2- les corticoïdes sont des médicaments dangereux, dont la prise ne se justifie que dans des situations graves, qui sont incompatibles avec la compétition et l'entraînement.
3- les corticoïdes ont un effet dopant qui fausse les règles de l'équité sportive.
Nous sommes donc amenés à sanctionner sévèrement leur usage et avons le sentiment de "sauver la vie" ou au moins la santé des sportifs concernés par cette pratique. De plus nous garantissons l'équité sportive, faussée par la prise de ces médicaments. Cependant ces sanctions ne sont pas une "mise au pilori" et ces situations ne doivent pas être assimilées au dopage organisé, machiavélique, criminel, qui gangrène aujourd'hui de nombreux sports. Les sanctions ont pour but de permettre aux sportifs concernés de prendre le temps se remettre au clair et de repartir sur de meilleures bases dans leur pratique et dans la prise en charge correcte de leurs problèmes de santé.